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La dépendance aux jeux vidéo : la reconnaître et la prévenir

On l’associe souvent aux adolescents qui passent la nuit à jouer en ligne, sans boire, manger, ni dormir. Pourtant, la dépendance aux jeux vidéo est le lot de tous. Derrière l’écran de fumée des personnages gonflés à bloc se trouvent également des pères et mères de famille, des personnes isolées, seules et parfois souffrantes, des jeunes filles qui « s’achètent » un physique parfait pour tromper la réalité.

L’anonymat du virtuel sert et dessert à la fois. Mais lorsque l’on préfère sa compagnie à celle de notre famille et de nos amis, que le jeu est notre unique réconfort ou que cela affecte notre rendement scolaire ou professionnel, c’est le signe d’un déséquilibre dont la cause est peut-être une dépendance, ou plus précisément, une cyberdépendance.

Dans cet article:

Qu’est-ce que la cyberdépendance ?

La dépendance aux jeux vidéo fait partie de la grande famille des cyberdépendances, qui elle-même, est considérée comme une forme de dépendance.

Dans une cyberdépendance, l’objet du problème est un comportement ou une activité qui est effectuée par l’intermédiaire d’Internet.

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), la dépendance se définit comme « un comportement persistant et récurrent lié à l’utilisation d’une substance ou à un comportement, causant une détresse ou une perte de fonctionnement cliniquement significative.1 »

Les dépendances sont réparties en 2 grands groupes que sont :

1. Les troubles liés à l’usage de substances (alcool, caféine, drogues, etc.)

Dépendance physique

Besoin physique incontrôlable, voire insupportable de consommer (craving)

Développement d’une tolérance aux effets de la substance signifiant que la personne a besoin de doses de plus en plus fortes

Sevrage aux effets physiques importants (diarrhée, vomissements, migraines, etc.)

2. Les troubles non liés aux substances (jeu, pornographie, etc.)

Dépendance comportementale

Besoin psychologique lié à un comportement obsessif ou compulsif

Le manque se manifeste par des symptômes psychologiques (anxiété sévère, détresse, frustration, insomnie, mauvaise humeur, etc.)

La cyberdépendance partage plusieurs points communs avec la dépendance comportementale. En effet, les personnes qui en souffrent témoignent des mêmes conséquences que ceux qui ont une dépendance au jeu ou à la pornographie : sentiments dépressifs accentués, difficultés communicationnelles, conséquences majeures sur les activités sociales et scolaires.3,9,10 Certains experts vont même jusqu’à affirmer que les stimulations au cerveau lors de l’utilisation pathologique d’Internet sont similaires à celles liées à la consommation de drogues.11

À ce jour, la cyberdépendance n’est pas encore reconnue officiellement par le DSM-5. On peut toutefois s’inspirer des connaissances médicales actuelles pour mieux la comprendre et la traiter.

Comment savoir si on est dépendant aux jeux vidéo ?

Les études démontrent que les hommes entre 13 et 30 ans sont plus susceptibles de développer une dépendance aux jeux vidéo4. Cela ne signifie pas que les femmes ou les hommes plus âgés ne sont pas à risque, loin de là. Mais savoir que ce problème est plus répandu chez certaines catégories de personne que d’autres nous permet de porter une attention vigilante aux signaux annonciateurs.

Bien qu’il n’y ait pas de critères officiellement reconnus pour diagnostiquer la cyberdépendance et la dépendance aux jeux vidéo, des chercheurs se sont inspirés des différents outils utilisés pour mesurer la dépendance comportementale afin de définir des balises qui facilitent le traitement du trouble.

Parmi les ouvrages publiés sur le sujet, on retrouve le CyberPsychology & Behavior. Ce guide, produit par un collectif de spécialistes sous l’égide de Chih-Hung Ko6 regroupe un ensemble de critères permettant de déterminer qu’une personne a une utilisation problématique d’Internet et risque de souffrir d’un trouble de cyberdépendance.

En voici quelques exemples :

Des échecs répétés en tentant de résister à l’impulsion d’utiliser Internet

Une augmentation marquée de la durée d’utilisation d’Internet pour arriver au niveau de satisfaction désiré

Des efforts excessifs pour obtenir l’accès ou une connexion à Internet

L’usage démesuré d’Internet malgré la connaissance d’un problème physique ou psychologique causé ou exacerbé par cette utilisation.

Est-ce grave d’être dépendant aux jeux vidéo ?

La dépendance aux jeux vidéo, bien qu’elle ne cause pas de problèmes physiques autres que des problèmes de posture ou des troubles musculaires4, est souvent responsable de l’apparition de problèmes sociaux et psychologiques sévères.

Effectivement, jouer exagérément aux jeux vidéo comporte un risque significatif sur le plan du fonctionnement en société, car cela a habituellement pour effet de réduire considérablement les occasions de socialiser et de créer des liens solides avec des amis. L’abus peut aussi détériorer les relations déjà existantes; la personne ne quittant plus son écran, les amis y voient du désintérêt, la camaraderie s’émousse et l’éloignement se crée.

En plus des effets marqués sur la sociabilité, passer trop de temps devant son écran augmente également les risques de dépression, diminue la performance scolaire et accroît le risque de développer des problèmes de comportement.3

Être accro aux jeux vidéo peut donc avoir des conséquences relativement graves.

De plus, des recherches démontrent que la dépendance aux jeux vidéo peut provoquer des symptômes de sevrage similaires à ceux qui se manifestent lorsqu’on arrête de consommer une drogue. En effet, la personne qui passe la majorité de son temps à jouer et qui arrête brusquement verra son anxiété grimper en flèche. Celle-ci peut se manifester par des symptômes physiques allant jusqu’à des tremblements et des sueurs froides5.

Ces constats ne font que confirmer l’importance de porter attention aux signaux de détresse et de ne pas banaliser cette dépendance.

« Quand un gamer se met à souffrir de sa passion, c’est qu’il est temps d’agir pour changer les choses. » 

L’histoire de Guillaume, dépendant aux jeux vidéo

Guillaume Carrier, aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années, s’est confié au journal Le Soleil2 sur sa dépendance aux jeux de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) afin de sensibiliser les gens aux mécanismes sournois qui peuvent conduire à un problème de dépendance. Dans ce type de jeu vidéo, la personne se crée un avatar qu’elle fait progresser en interagissant avec d’autres joueurs dans le monde virtuel contrôlé par le programme.

La particularité de la dépendance aux jeux vidéo est qu’elle semble banale au départ. De l’extérieur, elle se confond avec n’importe quel autre passe-temps passionnant. Comme toute personne qui donne libre cours à sa passion, M. Carrier, alors âgé de 19 ans, n’avait pas de raison de croire qu’il était en train de développer une dépendance qui le suivrait pendant 15 ans et l’amènerait en thérapie.

Or, son obsession s’est rapidement transformée en un trou noir de vices et de dangers. Au plus fort de sa dépendance, il pouvait consacrer jusqu’à 20 heures de sa journée aux jeux en ligne. Il ne s’alimentait plus de manière équilibrée et, pour combler son manque de sommeil et d’énergie, enchaînait les boissons énergisantes, la cocaïne et les méthamphétamines.

Les conséquences de ses abus furent nombreuses et bien réelles : difficulté à garder un emploi stable, absence de relations sociales, développement de dépendances connexes (pornographie, jeux de hasard et d’argent).

Vous voulez en savoir davantage sur l’histoire de Guillaume, consultez l’article Cyberdépendance : quand l’écran devient obsession

Est-ce que tous les gamers sont à risque ?

Développer une dépendance aux jeux vidéo dépend d’une multitude de facteurs personnels et sociaux qu’on ne saurait répertorier de façon exhaustive.

Toutefois, le niveau d’implication de la personne dans son activité et la fréquence à laquelle elle joue sont de bons indicateurs pour évaluer le risque de développer une dépendance.

Des chercheurs ont bâti un modèle comprenant 4 catégories de joueurs et le niveau de risque associé.

1. Joueur globalement impliqué

A plusieurs raisons personnelles de jouer aux jeux vidéo

Se considère comme un gamer dans son identité

Risque très élevé de développer une dépendance

Profil correspondant à 33 % des joueurs de jeux vidéo

2. Joueur impliqué et compétitif

Joue surtout pour le plaisir

Motivé par la compétition féroce et le désir de se donner des défis

Risque modéré de développer une dépendance

Profil correspondant à 25 % des joueurs de jeux vidéo

3. Joueur qui s’évade

Joue surtout pour s’évader

Motivé par le fait d’incarner un personnage dans un jeu de rôle

Risque modéré de développer une dépendance

Profil correspondant à 25 % des joueurs de jeux vidéo

Joueur « passe-temps »

Considère le fait de jouer comme un loisir, pour s’occuper dans ses temps libres

Aucune motivation particulière ne le pousse à jouer autrement qu’à temps perdu

Risque faible de développer une dépendance

Profil correspondant à 14 % des joueurs de jeux vidéo

Ces catégories permettent de mieux se situer par rapport aux risques encourus. Il faut cependant demeurer prudent dans leur utilisation, car un joueur peut facilement passer d’une catégorie à l’autre, augmentant ainsi son risque de développer une dépendance.

Pourquoi la dépendance aux jeux vidéo est-elle aussi fréquente ?

Les jeux en ligne sont conçus pour créer un besoin de jouer, une sorte de peur de rater quelque chose d’important (FOMO – fear of missing out). Le concept — indispensable pour générer des profits — découle du fait que le contenu de ce type de jeu est alimenté constamment et qu’il est accessible pour un temps limité dans le monde virtuel, créant ainsi une urgence de jouer au détriment d’autres activités.

Mon enfant est accro aux jeux vidéo, comment puis-je l’aider à se modérer ?

Couper totalement le temps de jeu et tout interdire n’est pas recommandé. Cette approche peut même contribuer à amplifier la situation plutôt qu’à l’améliorer. En pareilles circonstances, il est plutôt conseillé de discuter ouvertement avec votre enfant afin de connaître son point de vue et déterminer ensemble quelles actions mettre en place.

Voici quelques conseils qui pourront vous aider à agir de manière constructive.

Fixez des limites de temps

Prévoir une limite de temps de jeu quotidienne ou hebdomadaire avec votre enfant permet de respecter les attentes de chacun, tout en démontrant que vous comprenez qu’il apprécie ce passe-temps. L’idée n’est pas d’imposer une limite, mais plutôt de convenir avec lui d’un temps raisonnable à passer devant l’écran.

Discutez

Ce n’est pas parce que votre enfant affectionne les jeux vidéo plus que toute autre chose qu’il n’est pas en mesure de faire valoir un point de vue pertinent. Intéressez-vous à ce qu’il fait, aux jeux qu’il préfère, à sa façon de voir les choses. En vous montrant ouvert et compréhensif, il sera plus facile de le sensibiliser au fait que son comportement est excessif et qu’il passe peut-être trop de temps devant l’écran. La meilleure façon d’influencer votre jeune est d’être son complice et non son adversaire.

Faites un plan

Si la situation est vraiment préoccupante, il est important d’avoir des objectifs et de prévoir une désensibilisation graduelle comme on le fait pour les dépendances aux substances. En réduisant le temps de jeu par étapes, il sera plus facile pour le jeune de s’engager pour vrai dans cette démarche, d’en ressentir progressivement les bénéfices et ainsi de retrouver un équilibre. Ce sera aussi plus motivant pour lui de voir qu’il atteint ses objectifs et qu’il progresse !

La rechute, c’est normal

On le dit souvent : dans le traitement d’une dépendance, rechuter fait partie du rétablissement. Ce dicton s’applique aussi aux gamers. Ne vous découragez pas si votre enfant semble régresser. La rechute ne doit pas être vue comme un retour à la case départ, mais plutôt comme un signe qu’il y a eu du progrès et que les stratégies mises en place fonctionnent.

Quelles sont les conséquences d’une dépendance aux jeux vidéo ?

Les conséquences d’une dépendance aux jeux vidéo sont multiples et se manifestent graduellement. En voici quelques-unes :

Anxiété liée au fait de ne pas jouer et de manquer quelque chose d’important

Pression de performance par rapport aux autres joueurs

Vie sociale et familiale appauvrie

Tensions et conflits avec les proches

Hygiène personnelle négligée (toilette, alimentation, sommeil, consommation, etc.)

Perte d’intérêts pour toute autre activité (loisirs, échanges, école, travail, projets, etc.)

De façon générale, à mesure que le temps passe, un cercle vicieux s’installe. Les amis délaissés cessent de se manifester, la personne s’isole encore plus et se réfugie dans ses jeux; les mauvaises habitudes prennent de l’ampleur et l’entourage en souffre de plus en plus.

La famille, ne sachant pas nécessairement comment réagir, peut trouver difficile de composer avec les comportements de la personne et se sentir démunie face à la situation. De voir un être cher perdre contact avec la réalité pour de simples jeux vidéo est parfois source d’incompréhension. Cela peut générer de l’anxiété, des frustrations, de la culpabilité ou encore de l’inquiétude pour son futur.

C’est pourquoi il est important que la famille de la personne cyberdépendante soit elle aussi soutenue psychologiquement et outillée pour bien comprendre la situation et accompagner la personne dépendante dans son rétablissement.

Un test pour le dépistage de la dépendance aux jeux vidéo ?

Parmi les outils qui existent pour déterminer si une personne présente des traits et comportements caractéristiques d’une personne dépendante, on compte l’Internet Addiction Test (IAT – pdf à consulter, en anglais seulement), facilement accessible sur Internet.

Attention ! Cet outil ne permet pas de poser un diagnostic médical, mais il peut vous fournir certaines pistes de réflexion si vous vous inquiétez pour quelqu’un de votre entourage.

Un de mes proches est dépendant, que faire ?

Avant toute chose, reconnaissez qu’il puisse en souffrir. Malgré le fait qu’il soit impossible de forcer quelqu’un à bénéficier d’un traitement, il est toujours possible de le sensibiliser à ses comportements à l’aide des stratégies énoncées plus haut.

Le soutenir dans cette épreuve

Il ne faut surtout pas oublier que la personne cyberdépendante souffre. Elle a donc besoin avant toute chose de se sentir appuyée et reconnue dans sa souffrance.

L’écoute empathique est souvent la première chose à faire. Une personne qui se sent comprise et acceptée malgré tout sera plus encline à s’ouvrir et à se laisser aider.

Le référer à un psychothérapeute

La dépendance aux jeux vidéo est habituellement abordée d’une manière similaire à la dépendance aux jeux de hasard. L’aide d’un psychologue spécialisé peut faire toute la différence dans le rétablissement de la personne, car celui-ci peut proposer d’emblée les bonnes stratégies et fournir les bons outils afin de lui permettre de surmonter les défis qui se présentent.

Puisqu’Internet fait partie intégrante de nos vies, une dépendance à un jeu vidéo en ligne, tout comme une cyberdépendance, est parfois plus difficile à traiter. Comment se couper complètement de son objet de désir lorsqu’il est essentiel pour le travail, pour s’informer ou garder le contact avec sa famille et ses amis ? Cet aspect est le principal obstacle au rétablissement pour les personnes cyberdépendantes.

Si vous ressentez le besoin d’être accompagné par un professionnel, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’un des psychologues de la Clinique de Psychologie Québec.

Faire appel à des ressources externes

Plusieurs organismes offrent de l’aide ou de l’information sur la cyberdépendance.

En voici quelques-uns :

Centre de thérapie CASA
Principalement un centre de traitement et de prévention des dépendances, le centre CASA possède aussi une expertise dans le traitement de la dépendance à Internet et aux jeux vidéo.
Pour en savoir plus, visitez https://www.centrecasa.qc.ca/

Le Grand Chemin, centre spécialisé pour adolescents
Accueillant une clientèle adolescente, Le Grand Chemin se spécialise dans le traitement des dépendances de toutes sortes. Il offre aussi des formations et des conférences pour permettre aux proches d’en savoir plus et d’être plus en mesure d’aider leur ado.
Pour en savoir plus, visitez https://www.legrandchemin.qc.ca/

Centre de réadaptation en dépendance de Québec et de Montréal (CRDQ/CRDM)
Faisant partie du système de santé publique et étant affiliés aux centres intégrés universitaires de santé et services sociaux (CIUSSS), les centres de réadaptation en dépendance offrent des services professionnels intégrés au système de santé publique. Une multitude de centres existent dans la région, dont un à Québec et un autre à Montréal.
Pour en savoir plus, visitez https://ciusss-centresudmtl.gouv.qc.ca/soins-et-services/problemes-de-consommation-ou-de-dependance

La vie continue…

Reconnaître sa cyberdépendance n’est pas une fin en soi, mais bien la première étape d’une réelle prise de conscience sur sa vie, ses besoins et ses désirs.

En se soignant, la personne se donne tous les outils nécessaires pour apprendre à vivre avec cette sensibilité. En plus de se doser dans sa consommation, elle peut équilibrer sa vie en s’ouvrant à de nouvelles activités qui lui plaisent.

Même si la vulnérabilité demeure, toute l’expérience et les stratégies développées continuent de porter leurs fruits au fil du temps. Avec le support des proches, nul doute que la vie peut de nouveau être belle !

Des spécialistes pour vous accompagner

Prenez rendez-vous pour une consultation
Références :
  1. American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). https://doi.org/10.1176/appi.books.9780890425596
  2. Allard, M. (8 décembre 2017). Cyberdépendance : quand l’écran devient obsession. Le Soleil. https://www.lesoleil.com/actualite/cyberdependance-quand-lecran-devient-obsession-dcf419cab87c28e9da8497f9615f46c9
  3. Brunborg, G. S., Mentzoni, R. A. & FrØyland, L. R. (2014). Is video gaming, or video game addiction, associated with depression, academic achievement, heavy episodic drinking, or conduct problems? Journal of behavioral addictions, 3(1), 27-32. https://doi.org/10.1556/JBA.3.2014.002
  4. Griffiths, M. D., Kuss, D. J., King, D. L. (2012). Video Game Addiction : Past, Present and Future. Current Psychiatry Reviews, 8(4), 308-318. https://doi.org/10.2174/157340012803520414
  5. Griffiths, M. D., Meredith, A. (2009). Videogame addiction and its treatment. Journal of Contemporary Psychotherapy, 39, 247-253. https://doi.org/10.1007/s10879-009-9118-4
  6. Ko, C. H., Yen, J. Y., Yen, C. F., Lin, H. C. & Yang, M. J. (2007). Factors predictive for incidence and remission of internet addiction in young adolescents: a prospective study. Cyberpsychology & Behavior, 10(4), 545-551. https://doi.org/10.1089/cpb.2007.9992
  7. Porter, G., Starcevic, V., Berle, D. & Fenech, P. (2009). Recognizing problem video game use. Australian and New-Zealand Journal of Psychiatry, 44, 120-128. https://doi.org/10.3109/00048670903279812
  8. Schuurman, D., De Moor, K., De Marez, L. & Van Looy, J. (2008). Fanboys, Competers, Escapists and Time-Killers: a typology based on Gamers’ Motivations for Playing Video Games. Proceedings of the 3rd international conference on Digital Interactive Media in Entertainment and Arts, 46-50. https://doi.org/10.1145/1413634.1413647
  9. Smyth, J. M. (2007). Beyond Self-Selection in Video Game Play: An Experimental Examination of the Consequences of Massively Multiplayer Role-Playing Game Play. CyberPsychology & Behavior, 10(5), 717-721. https://doi.org/10.1089/cpb.2007.9963
  10. Toker, S. & Baturay, M. H. (2016). Antecedents and consequences of game addiction. Computers in Human Behavior, 55, 668-679. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0747563215301813?via%3Dihub
  11. Zastrow, M. (2017). Is video game addiction really an addiction? Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, 114(17), 4268-4272. https://doi.org/10.1073/pnas.1707226114

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  1. Besoin de plus d’information pour mon fils. Il entre dans les critères mais je ne sais pas à quelle degré il est .

    1. Bonjour à vous,
      Nous avons bien reçu votre demande d’information. Nous communiquerons avec vous sous peu afin de vous donner les informations relatives à vos questionnements.
      Une agréable journée à vous, cordialement.

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